Comme tous les insectes, l'abeille est pourvue de 3 paires de pattes : avec la première, elle nettoie souvent ses antennes, afin qu'elles ne perdent pas leur étonnante sensibilité; la seconde ne sert qu'à la marche, alors que la troisième est munie de la brosse (qui sert à ramasser le pollen grâce à des poils dirigés vers le bas) et de la corbeille (où l'animal dépose le pollen recueilli).

Les antennes sont des organes olfactifs et tactiles grâce auxquels les abeilles construisent des cellules d'une parfaite précision et d'une forme géométrique irréprochable.

Les abeilles disposent de deux sortes d'yeux :

Leur langue (ou trompe) a la forme d'une gouttière terminée par un bourgeon poilu avec lequel elles recueillent nectar et pollen. Avec leurs mandibules et leurs mâchoires, les insectes pétrissent les paillettes de cire sécrétées par l'abdomen et qui serviront à construire les rayons. Ils seront également utilisés pour ouvrir les anthères de fleurs et y prendre le pollen, pour nettoyer la ruche ainsi que pour saisir et lacérer les ennemis.

L'aiguillon situé à la base de l'abdomen sert d'organe de défense pour injecter dans le corps de l'ennemi une sécrétion venimeuse; l'abeille laisse généralement son aiguillon là où elle a piqué, mais contrairement à ce que l'on croit communément elle n'en meurt pas aussitôt et peut vivre encore pendant une semaine.

L'abeille ne respire pas par la bouche, mais au moyen de petits trous s'ouvrant au niveau des divers segments de l'abdomen et du thorax; ils sont reliés à des trachées qui conduisent l'air dans les sacs aérifères, sortes de poumons dont sont dotées les abeilles.

Les abeilles ont deux paires d'ailes (les postérieures sont beaucoup plus petites que les antérieures) pourvues sur leurs bords intérieurs d'une série de crochets permettant aux insectes volants de les unir étroitement, ce qui leur assure un vol beaucoup plus rapide.

L'abeille (grâce à ses yeux composés) voit le ciel divisé en huit zones; dans une de ces zones, elle voit le soleil. Au moment de quitter la ruche, l'ouvrière observe attentivement dans quelle zone elle le voit; au cours de son vol, l'abeille peut changer de direction, le soleil apparaissant successivement dans les différentes zones de son oeil; pour retourner à la ruche, se souvenant de la zone dans laquelle était le soleil au moment du départ, elle reprendra la direction inverse et se retrouvera chez elle.
Si l'abeille danse sur les rayons en accomplissant plusieurs fois ce parcours dans la direction indiquée par la flèche, cela signifie qu'elle a découvert de la nourriture en direction du soleil.
La figure de la danse est semblable à la précédente, mais est accomplie en sens inverse : cela veut dire que la nourriture se trouve dans la direction opposée au soleil.
L'inclinaison du parcours suivi par l'abeille par rapport à l'axe vertical des rayons indique aux autres ouvrières la mesure de l'angle compris entre l'endroit où se trouvent les fleurs, la ruche et le soleil.